Estinnes : une commune dans le vent
Reportage de Jean Decaluwe
Il y a des jours comme ça, des jours où on sait que ce sera bien, que cela va être chouette.
Elle vous a pris aussi cette furieuse envie de marcher, de découvrir, de rencontrer. Avec , en prime, la complicité d’un temps magnifique.
Ils sont déjà là…et nombreux, une fois de plus. Après les embrassades, les « comment ça va ? », trêve de longs discours (les potins, les tamalous, les projets, la philo,….ce sera pour la route. En avant donc vers la plaine du Levant de Mons.
Nous les avions vues de loin, mais de près, alors là : c’est quelque chose ! On croit volontiers Claude quand il nous dit qu’elles sont les plus hautes , les plus puissantes.
On ne peut pas dire que cela embellit le paysage. Mais savoir qu’elles peuvent produire une énergie verte de 66.000 kw. et alimenter 55.000 ménages , tout en permettant de ne pas envoyer 195.000 tonnes de CO2 chaque année dans l’atmosphère, cela réjouit notre sensibilité d’amis de la nature. C’est dit : nous ne rejoindrons pas les Don Quichotte mais chanterons « Vlà l’bon vent » : un vent doux caressant les gigantesques pales. Et alors même que nous lui prêtons nos 48 oreilles, pas un seul bruissement ne nous parvient.
C’est un grand timide, le vent. Il est invisible, insaisissable, comme la respiration de la vie ; il souffle où il veut mais les éoliennes savent qu’elles peuvent compter sur sa fidélité.
On marche, on marche. Les km s’avalent. On ne se rend même pas compte que le parcours s’est allongé sauf Douz qui, lui, le sent dans les pattes. Le mouvement de nos pas met en route le mouvement de nos pensées, de nos paroles et certaines de celles-ci portent plus loin que le vent.
Après une si belle balade, quelle plaisir de se retrouver au sein d’une éruption de bonne humeur « bobynesque », chez Christian ; là où les palais et les oreilles vont jubiler, car l’après-midi se prolonge en chantant à qui mieux mieux ; quels duos !.
Baignant dans une gaieté communicative, il est vraiment difficile de s’extraire de là.
Allez ! Bon vent ! Celui-ci est à l’enthousiasme à l’Obrecheuil.
Merci à Claude de nous avoir permis de sentir le souffle de l’énergie et de l’amitié durables.
