Un écho de Colfontaine
Ce n’est pas la dernière offensive hivernale de ce samedi qui aurait pu refroidir l’enthousiasme des amis de l’Obrecheuil ni celui des amis des amis. Que du contraire !
Ils sont une trentaine d’allègres baladeurs qui trépignent d’une furieuse envie de libérer les fourmis qu’ils ont dans les jambes. Ils attendent le coup de sifflet de la cheftaine pour répondre à l’appel de la forêt « au nom qui chante ».
Et pas uniquement pour augmenter leur irrigation sanguine et renforcer leur muscle cardiaque.
Histoire d’ajouter un doigt de suspense à cette aventure, Thérèse laisse entendre qu’elle n’est pas trop sûre du parcours. Au risque donc de joyeusement se perdre !
Tel un bon berger, Pol nous avait prévenus : « emportez un viatique »
Nos premiers pas sur des chemins transis et jonchés de feuilles désolées nous amènent chez l’incontournable Marie Boulette. Une drôle d’affaire, celle-là ! De quoi laisser flâner notre imagination.
Tout au long de cette agréable balade, notre guide, faisant parfois semblant de se tromper de chemin ( pour entretenir le suspense, bien sûr), nous retrace l’histoire de ce bienfaisant poumon vert du Borinage, ses combats pour sa survie ; elle nous dévoile ses richesses : sa faune et sa flore secrètement cachés au sein de l’hiver finissant.
L’orée du bois, elle-même, ne manque pas de charme, que ce soit cette tour du lait buré ou cette Belle Maison, ex-exil d’archevêque mais aussi ex-asile d’un brigand et de sa bande.
Mettant toujours un pied devant l’autre, comme dans la chanson, au gré des silences, des conversations entamées, des dialogues amicaux, nous revoilà au pavillon des chasseurs.
Bon, me direz-vous, et après ?
Après ! Tels des tarins affamés ou assoiffés (ou les deux- c’est selon-), nous nous posons à l’auberge des aulnes, où, l’œil en fête, nous attendait l’activateur de zygomatiques.
C’est, baignés dans une gaieté communicative , dans l’esprit convivial de l’Obrecheuil évoqué par le président dans son laïus de remerciement, que nous prolongeons cette belle journée.
Jean D.