Raversijde 2011
Il est 9h30. Un ciel lumineux à souhait. D’un bleu ! Encore plus bleu que celui de Marcel Amont. De tous les côtés, ils arrivent, nombreux. Vingt sept.
On dirait une famille d’oiseaux migrateurs se préparant au voyage annuel, entraînant dans leur sillage l’un ou l’autre « accessoire ».C’est bien d’une exploration qu’il s’agit : une plongée à travers 7 siècles d’histoire. Partir d’un petit village médiéval de pêcheurs du 14e siècle, Walraversijde, pour nous retrouver au 20e , zigzaguant dans une défense côtière, après une halte dans le lieu de vie d’un homme au destin peu banal.
Dans les salles vidéo, les images s’échevellent, se fondent les unes dans les autres. Sur le terrain, le soleil s’est invité ; il esquisse une alliance avec un petit vent léger. Ce qui rend très agréable cette déambulation de gens, scotchés à leur audio-guide, qui se croisent dans un étonnant ballet, au sein de cet environnement reconstitué.
Sous la houlette de Claude dont les cordes vocales n’ont pas besoin de prothèse pour émoustiller notre curiosité, l’équipage accoste au mémorial du prince Charles. Le guide jette des filets dans le fond de son savoir pour nous faire connaître davantage un personnage énigmatique, quasi oublié. Un second rôle devenu prince régent pour jouer un rôle de premier plan lors des années d’après guerre. Un homme aux amours contrariées mais au talent reconnu.
Plus loin, un ensemble de fortifications allemandes, maillon du « Mur de l’Atlantique ». Cela fait penser à Bourvil mais en moins drôle. Blockhaus, casemates, postes d’observation, canons…Tout un système militaire dont on peut mesurer l’ingéniosité. Sans oublier, quand même, qu’il était destiné à nous empêcher, nous belges, de recouvrer la liberté, d’accueillir nos libérateurs. Dans un dédale de tranchées, de passages souterrains, sans fil d’Ariane, on a intérêt à suivre les flèches ; on ne se méfie jamais assez des mines anti-personnel !
Et puis, enfin, la mer…avant le dernier verre pour la route.
Merci, Claude. Superbe journée !
Raversijde
3 juillet 2011
Jean D.