Reportage de Jean Decaluwe
Aujourd’hui, le passé nous offre quelques années de son temps, celui de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
Claude nous entraîne dans divers quartiers de Bruxelles, à la découverte de ces belles constructions sorties de l’imagination de Victor Horta et de ses confrères, tels Hankar, Jacob, Strauven, Saintenoy,….
Comme pour nous, la nature est importante dans l’esprit de ces architectes. Ils ne manquent pas de le souligner à travers les façades qu’ils conçoivent. L’harmonie lumineuse de ces demeures est le résultat d’une alchimie réussie d’éléments avec lesquels les concepteurs jouent : les formes, la lumière, le fer, l’air.
De belle humeur, le regard papillonnant, le groupe arpente rue après rue, écoutant, tels des élèves attentifs, les descriptions de notre puits de savoir. On est plus que jamais dans le monde des yeux.
Nous ne résistons pas au plaisir d’apprécier l’inventivité , le génie créateur d’artistes au service du beau. Un style d’où émerge un sentiment de mouvement, de vie. Cela se manifeste dans des lignes courbes inspirées du monde végétal. Une décoration abondante puisée dans le registre de la nature, des arbres, des motifs floraux. Une ornementation qui parfois peut sembler excessive. La diffusion de la lumière est aussi une des bonnes idées des architectes. On peut ainsi apprécier les fameux puits de lumière de la gare centrale, du palais des Beaux Arts ou à la galerie et au resto Horta : des jeux de lumière où la verrerie est primordiale. Le désir également d’élaborer des plans d’habitations où l’air circule bien.
C’est d’un art total qu’il s’agit, avec du mobilier qui correspond au rythme de l’architecture, tel qu’on peut s’en rendre compte à la maison Autrique, la première d’Horta, visitée de fond en comble. C’est là qu’on peut également mesurer le talent du peintre décorateur affichiste Privat Livemont.
Le guide , avec un brin de passion, met bien en évidence tous les détails caractéristiques de ces œuvres d’hommes talentueux.
Chemin faisant, lors de l’une des nombreuses haltes, notre cicerone plante sa tente sur la plage de ses souvenirs ; où il est question d’un certain débardeur.
Dans l’après-midi, une pluie intermittente mais obstinée nous surprend (enfin, pas vraiment) mais ne nous prive pas de distinguer toute une fantaisie mise en valeur par le fait que les maisons Art Nouveau tranchent avec l’austérité des bâtiments voisins.
Au total, un beau dimanche qui se déroule sans faux pas (ou presque – mais heureusement , les bons samaritains sont là -).
Pour cette journée très intéressante, merci Claude. Cela me donne envie d’autres « plus tard » avec plein de cerises sur les gâteaux.
Bruxelles, le 28/08/2011
Jean D.