L’homme et « son » château
Sont-ce les mânes du maître-artiste montois Jacques Du Broeucq ou l’ombre du comte Jean de Hennin (tiens, tiens !)–Liétard qui sont descendues sur le berceau de M Marcel Capouillez ? En tout cas, l’homme-orchestre de la mise en valeur historique et archéologique du château Renaissance de Boussu et du site naturel qui l’entoure, témoigne d’une ferveur et d’un engagement hors du commun pour des lieux dans lesquels il s’est plongé sans retenue.
Et ce, dès son enfance, où bravant l’interdit, il explorait déjà les souterrains du château en ruines.
Cet historien, investi dans cette mémoire prestigieuse, est un jongleur de dates qui me fait penser à « qui vous savez ». Il ravit ceux qui, parmi nous, sont des familiers de Marie de Hongrie, Anne de Bourgogne, Philippe II, Charles Quint… Par ses explications, anecdotes et visite du châtelet d’entrée en rénovation, notre guide ramène à la surface quelques rutilances du passé. Disert, l’homme est très intéressant. Si, d’après sa grand-mère, il a été vacciné avec une aiguille de tourne-disques, son disque n’est pas rayé.
Ayant sauvé de l’abandon, de l’oubli cet élément important du Patrimoine Wallon, il le fait revivre, sachant s’entourer d’appuis politiques et administratifs pour mener à bien un projet qui le mérite et auquel l’Obrecheuil s’est concrètement associé. Mais sa plus grande fierté ne serait-elle pas aussi d’avoir pu, de par son action, procurer du travail à 14 personnes ?
Sûr ! On reparlera de Boussu lors de Mons 2015.
C’est un autre guide qui succède à M Capouillez : c’est Bernard Chavée, l’organisateur du jour. Nous promenant dans le parc bordé d’eau , il nous en fait découvrir l’âme ! Avec aux joues le rose de la même jubilation que lorsqu’il nous raconte des blagues, tel un guide-nature, il cite par leurs noms les magnifiques arbres plus que centenaires.
Boussu, c’est aussi son célèbre marché du dimanche matin , attirant l’amateur de fromages.
Et c’est aussi un excellent restaurant italien (*) dans lequel se poursuit cette agréable journée.
Merci Bernard.
(*) (Bon à savoir : à l’ »Italiano », si vous désirez que le patron offre le pousse-café à tout le groupe, il vous suffit de demander à quelqu’un(e) d’y casser une chaise !!
Jean D.
Boussu, le 18 mars 2012
